En lisant la presse de ces derniers jours, je découvre avec stupéfaction que le Gouvernement veut légiférer très vite pour réduire l’avantage des retraites accordées par le Code de la Sécurité Sociale aux femmes salariées du privé ayant élevé leurs enfants (majoration de durée d’assurance qui leur permet de gagner jusqu’à deux annuités complémentaires pour le calcul de leur retraite). La raison : la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et la Cour de Cassation ont accordé à un père de famille le droit de bénéficier de cet avantage.
Alors que les femmes gagnent moins que les hommes (25% en moyenne), que leur carrière est hachée et qu’elles bénéficient donc d’environ 40 % de pension de retraite en moins, voilà qu’une lecture stupide de la déclaration européenne des droits de l’Homme et du principe d’égalité, conduit le Gouvernement à vouloir agir très vite.
Dans la fonction publique, une astuce avait été trouvée en autorisant les pères ayant pris un congé parental ou réduit leur activité professionnelle à bénéficier d’un avantage de retraite pour pouvoir être conforme à la jurisprudence. Qu’en sera-t-il demain pour les retraites du privé ?
Le Parlement en débattra à l’automne probablement. Là aussi, il faudra combattre pour éviter l’application bête et méchante du principe d’égalité car, que je sache, ce sont encore les femmes qui portent les enfants.
Cela me fait penser d’ailleurs à cette directive européenne qui avait forcé la France, au nom de l’égalité Homme/Femme, à supprimer l’interdiction du travail de nuit des femmes. Quand il s’agit de réduire les droits sociaux, Bruxelles sait très bien invoquer les grands principes !
En cette trêve estivale, j’attendais plutôt du Gouvernement l’annonce d’un projet de loi pour encadrer le versement des bonus et surtaxer les plus hautes rémunérations. Mais je devais plutôt rêver ! Il semble tellement plus utile à certains de rogner l’un des piliers de notre politique familiale.
Et après on s’étonne de voir nos concitoyens écœurés se détourner des urnes …
NDA